Il était une fois Mwafrika Concept…
Bofà* La MwaFam,
Ici Olga au micro – enfin, plutôt au clavier. Comme vous l’avez remarqué, on a changé de format. Installez-vous confortablement, car je vais vous raconter une histoire.
Qui suis-je ?
Je m’appelle Olga (oui, c’est mon vrai prénom) IANGA et je suis très fière de mon nom de famille. Je vous expliquerai pourquoi dans un article (mais notez que mes parents ont pris la peine de choisir un prénom qui rime ; ce n’est pas trop cool, ça ?). J’ai 29 ans et je vis actuellement en France.
Je suis née en Guinée-Bissau et 2 jours avant mes 4 ans, je suis allée vivre en Guinée Conakry. J’ai appris le français en Guinée Conakry, et je barbouillais le Sousou que j’ai malheureusement oublié par la suite faute de pratique.
Photos de la Guinée Conakry par Ibrahima Baldé @ybrahima sur Instagram
En 1999, ma famille s’est installée au Sénégal ; j’y ai appris le Wolof et je me suis énormément imprégnée de la culture sénégalaise. J’étais un peu plus âgée, du coup, j’ai de superbes souvenirs du Sénégal (les débuts de Viviane Ndour avec « Sama Nene », la coupe du monde quand le Sénégal a battu la France, les plats traditionnels locaux, etc).
Photos du Sénégal par Papa Babacar @pi_graphy sur Instagram
Puis, je suis arrivée en France à 11 ans et je n’ai pas bougé depuis.
Vous l’avez donc compris, j’ai passé mon enfance sur le continent, et ma tête est pleine de souvenirs que je chéris énormément ! Je suis d’abord africaine avant d’être Bissau-Guinéenne, car dès que je pose mon pied sur le continent, je me sens chez moi, quel que soit le pays. Est-ce que vous avez déjà ressenti cela ? Si oui, alors vous savez où je veux en venir avec tout ce blabla.
Qu’est-ce que Mwafrika Concept ?
MWAFRIKA signifie « africain » en swahili, et ce mot a été choisi parce que tous les créateurs des marques mentionnées sur notre site ont des origines liées au continent. Vous pouvez considérer ce site comme un annuaire si vous le souhaitez, mais moi, j’aime l’imaginer comme une grande salle où toutes les marques ont leur propre estrade et un espace pour briller et montrer leur plus-value, leur savoir-faire – ce qui les rend uniques ! Mwafrika Concept a pour but de déconstruire l’image que l’on peut avoir des marques créées par les Africains et la diaspora – « pas fiables, pas sérieuses, pas compétitives, pas rentables » – et déraciner cette fausse image que l’on a de NOUS-MÊMES. En tant qu’africaine amoureuse de son continent, créer Mwafrika Concept est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour contribuer à ma façon au développement de l’économie et des communautés africaines et afro-descendantes.
Je pense qu’il est essentiel d’avoir une image positive de soi avant que le monde extérieur puisse en avoir une aussi. Et cette pensée est valable pour un individu comme pour une communauté. Ayons d’abord une image positive de NOUS-MÊMES avant de vouloir que le MONDE en ait une.
« Le consommer africain/consommer black-owned est MORT, ce n’est qu’un EFFET de MODE, ça va passer ! » Lorsque j’ai entendu cette phrase, je me suis posé plusieurs questions : est-ce que c’est vrai ? Est-ce éphémère ? Est-ce qu’on sera fatigués de se mettre en avant ?
Je suis ressortie de mes interrogations sans réponses précises. En revanche, je sais qu’un truc a changé : le vent a tourné, il s’est passé quelque chose en 2020 ! Beaucoup ont ouvert les yeux, moi y compris. Alors : est-ce que c’est éphémère ? Seul l’avenir nous le dira. Pour l’heure, il y a un travail à accomplir et ON DOIT LE FAIRE.
« Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès.»
Cette phrase de Nelson Mandela résume beaucoup notre ADN. Ne pensez surtout pas que Mwafrika Concept, c’est Olga, c’est FAUX.
Mwafrika Concept, c’est le travail de plusieurs femmes : Sarah, Anita, et celles que j’appelle mes conseillères de l’ombre – Ingrid, Chahinez et ma tata d’amour Clémentine. (J’en profite pour fanfaronner : qui a dit que les femmes ne pouvaient pas travailler ensemble ? Que c’était des crêpages de chignon obligatoirement ? Que la sororité était morte ?)
On a bâti ensemble les fondations du projet, la création du site internet, la vidéo de présentation du projet et celle du site, les photos, les réseaux sociaux, la rédaction de chaque page marque et plus globalement de chaque page du site internet. Plusieurs mois de travail, de rectifications, d’allers-retours, d’appels, de mails, et un regard critique sur le projet ont donné naissance à Mwafrika Concept. J’ai eu l’idée de ce projet et je l’ai commencé toute seule… Mais je ne l’ai pas été longtemps, puisque très vite, Anita et Sarah sont intervenues sur divers sujets. Depuis plusieurs mois, c’est Joely qui a rejoint La MwaFam et on va travailler sur le Magazine ensemble.
D’ailleurs : qui es-tu, Joely ?
*Olga tend le micr… euh, le clavier à Joely (oui, on joue le jeu jusqu’au bout).
Mboloani** !
Je ne monopoliserai pas la parole longtemps, promis. Je tenais juste à me présenter : je m’appelle Joely ROBAKY, j’ai 24 ans, et je suis gabonaise. Nous aurons le temps de faire connaissance puisque je vais rédiger de nombreux futurs articles du blog de Mwafrika Concept – enfin, c’est ce que j’espère. Vous aurez l’occasion de vous habituer à mon ton, à mes blagues pourries, à ma familiarité. Et j’espère surtout vous faire passer de très agréables moments sur ce site. Alors, à bientôt !
*Fin de l’aparté, Olga is back.
Mais au fait… de quel fameux « Magazine » parle-t-on ?
Eh bien, le magazine, ce seront des portraits, des conseils, des présentations, votre dose de bonne humeur, un rayon de soleil dans votre journée (je sais, je sais, Olga la poète is in the building), de l’humour, du sarcasme, des faits de sociétés, des sujets sérieux, moins sérieux… le tout toujours lié à l’Afrique et aux marques africaines !
Je ne veux pas trop vous spoiler, alors je vais m’arrêter là. Sachez simplement que ce premier blabla marque l’ouverture de notre – votre – magazine. On vous prépare évidemment quelque chose de cool, mais n’hésitez surtout pas à nous dire ce que vous aimeriez lire et voir à l’avenir. Votre avis nous intéresse, car ce projet, on le fait… bah, pour vous.
C’était Olga au mic (on lit miik à l’américaine) et je vous remercie de m’avoir lue.
*Bonjour en manjack, langue et ethnie de la Guinée-Bissau.
** Bonjour « au pluriel » en myènè, langue et ethnie du Gabon.